CUISINER L’IMAGE

En tant qu’artiste qui réfléchit autant qu’elle pratique l’image, la question de la transmission est centrale ; que ce soit dans le cadre de résidences artistiques ou lors d’interventions dans les établissements scolaires.

Ces moments sont l’occasion pour les bénéficiaires de ces ateliers, à la fois de découvrir le travail et l’univers d’une artiste et photographe plasticienne mais aussi d’acquérir des compétences et des outils pour s’emparer de la création, de déployer son regard et son geste, de l’image à la poésie, du conte à la fabrique d’objets sensibles.

Plus encore, les ateliers sont pensés comme des protocoles où l’individualité de chacun•e autant que le collectif est mis en valeur. Ils favorisent des modes d’entraides, de solidarités, d’écritures de récits personnels et de fabrique du collectif. À partir du médium photographique et du mode narratif, ces ateliers proposent aux participant•es de faire des échos entre les disciplines, de penser l’image et l’écriture comme vecteur de créativité et du vivre-ensemble.

Objectifs :

• Développer son regard autour de l’image, que ce soit dans l’analyse, la composition, l’association et le champ de références renvoyées
• Apprendre différentes techniques photographiques, de l’analogique au numérique
• Penser et réfléchir des matériaux de réemplois
• Développer des outils d’autonomie et d’expression
• Faire le lien entre les différentes disciplines : sciences humaines, philosophie, biologie, chimie, langues, arts plastiques, littérature, histoire, géographie,...

Poétique de la ville, cité en écriture

Atelier réalisable en 1 à 5 séances comportant différentes phases de la prise de vue à l’impression jusqu’à la confection des micro-éditions/livres/fanzines.

Dans un souci des modes de fabrication et d’accessibilité aux outils, l’atelier s’adapte à des matériaux de récupération (ressourceries, réserve d’art, seconde main, chutes de papiers,...) et utilise des modes d’impressions bureautiques largement présents dans les institutions et établissements scolaires (imprimantes laser / jet d’encre).

Écriture poétique ou narrative, dessin et photographie analogique et numérique, archives et collectes urbaines ; tous les moyens sont employés pour créer un objet collectif sous la forme d’une édition dont la multiplicité de la forme, son mode de diffusion facilite l’échange et la transmission.

Cartographie quotidienne

Atelier en 1 à 2 séances qui propose de s’emparer des lieux du quotidien. En échos à Georges Pérec ou aux situationnistes tout en réactivant la pensée de l’Atlas d’Aby Warburg, cette rencontre consiste à réaliser le portrait d’un lieu. S’intéresser aux petits détails, aux formes poétiques qui émergent des lieux familiers, réapprendre à regarder un environnement parfois inconfortable. L’exercice de la photographie et de l’écriture permet de découvrir autrement, d’écrire sa propre histoire, son propre portrait sans jamais à avoir montrer son visage. En faisant attention à tous les éléments, du règne du vivant et du non-vivant, à l’histoire comme à la philosophie, aux expériences de vie comme aux origines ; convoquer ces différentes typologies d’expression permet la création d’une cartographie sensible.

Cet atelier travaille par ailleurs la photographie en mettant en avant la question de l’écriture par le montage photographique, la proximité autant que la superposition mais aussi le rapport entre textes/images. Cela renvoie ainsi à l’importance d’un regard critique envers les images qui nous entourent et les modes de réception, médiatiques par exemple.

Panser l’olivier

Panser l’olivier est à la fois le nom de la série photographique et le nom du protocole de réalisation des bandages de compression photographiques. Atelier de 1 à 2 séances, il propose la conception d’une série photographique à partir un travail préalable de prises de vue* et de sélection d’1 à 2 images personnelles par participant•es ainsi que la sélection d’images à partir de celles des autres participant•es.

L’ensemble des photographies sont transformées en contretypes imprimés sur feuilles rhodoïd dans le but d’une deuxième séance de tirages photographiques sur les bandes de tissus avec une initiation sur papier dans les deux cas avec la technique du cyanotype. Selon le temps et le nombre de séance pour les ateliers, démonstration et applications de virages avec des ingrédients domestiques.

L’objectif de ces ateliers est de se rendre compte du changement de rapport à l’image selon son mode d’impression ; le passage d’une prise de vue numérique et un tirage ferrique modifie le regard et nous éprouvons un autre regard sur le monde. Il apprend également à manipuler les photographies, l’écriture par l’image, faire échos à la naissance de la fixation des images et son lien aux sciences du vivant et aussi à la physique-chimie.

LE JARDIN DES SENSIBLES - CONSTELLATIONS D’HERBES FOLLES

Réalisable en 1 séance si collecte préalable.

Dans mon regard sur le paysage, l’hybridité m’intéresse, le mêlange des formes et des espèces, des mutations artificielles et hybridités spontannées comme aux processus de symbioses. Inspirées par la recherche des penseurs de la mauvaise herbe - plantes des friches, urbaines et péri-urbaines, plantes exposées à nos regards quotidiens et que l’on oublie, cet atelier propose la création de plantes hybrides où les participant•es grâce à un corpus de plantes accompagnées d’une description textuelle sous la forme d’une écriture libre et poétique reprenant les caractéristiques techniques et usages des plantes à différentes niveaux de la société (médecine, spiritualité, etc)